Je ne veux plus juger les gens

Un titre que certains verront comme si je vivais chez les bisounours, d’autres comme si j’étais hypocrite. Cependant je vous assure que c’est la vérité, je suis fatiguée, pire éreinté de juger et d’être jugé constamment, inconsciemment ou consciemment et pire par malveillance.

Petit point de rappel : C’est quoi le jugement .

Je parle du jugement en tant qu’action de se faire une opinion sur quelqu’un ou sur quelque chose ; sur la manière de juger. (Cf 5. Larousse). C’est de ça dont je ne veux plus.

Je sais très bien que c’est quasiment impossible d’en sortir à 100% puisque le propre de l’humain c’est d’avoir des émotions et des sentiments et que l’on interprète ce que l’on vit à travers ce filtre-là. Le jugement n’est rien de plus qu’une activité de l’esprit finalement, cette définition-ci dédramatise bien les choses !

Sauf que moi, je décide de reprendre ma responsabilité sur ma façon de juger, au-delà je reprends ma responsabilité sur mes émotions. (Oui, oui, je vous assure c’est possible.)

Je ne blâme pas les personnes qui n’ont pas envie de sortir de ce fonctionnement, je ne dis pas qu’on doit tous engendrer ce processus de « bienveillance et de responsabilisation ». Non car j’entends que nous ne soyons pas sur le même alignement, le même cheminement, c’est aussi la beauté de la nature humaine, on a tous notre vécu et notre liberté de pensée. Je souligne juste que je ne veux plus consciemment faire partie de ce système-là, je veux choisir de vibrer différemment et ce n’est pas une vibration facile à émettre, loin de là.

Je vous explique comment j’en suis arrivé à cette volonté. Je me suis réveillé un matin (oui, oui banal) en suffoquant de trop de jugement sur moi, en face à face où des commérages, bref qu’importe le comment, mais je me suis réveillée blessée par le jugement d’autrui.

« Kathleen elle dort toujours avec ses enfants c’est malsain, ce n’est pas bon pour eux, ils doivent apprendre à dormir seuls. Kathleen elle se plaint que ses enfants dorment mal mais elle ne cherche pas de solutions concrètes, elle devrait essayer ceci ou cela. Kath je l’ai vu parler avec Intel dans la rue donc ça veut dire qu’elle est comme cette personne et qu’elle fait des commérages. Kath elle fréquente trop de monde donc ça veut dire que c’est une commère. Kath elle abuse sur cette copine elle lui demande toujours des services. Kathleen tu as tel problème de santé parce que tu prends pas assez soin de ton corps. Kathleen elle expose ses enfants sur les réseaux sociaux ça va lui retomber dessus, les gens sont méchants. Kath elle est trop comme ci ou comme ça»

Pour ne citer qu’eux bien-sûre sinon la liste serait bien trop trop longue puisque je vous le dit je me noie sous les jugements !

À partir de ce matin-là, j’ai 2 options :

-option 1 : Ruminer tout cela, confrontait les personnes qui me jugent, me remettre en question, pleurer, être déstabilisé ETC

-Option 2 : Prendre du recul et prendre la responsabilité de mes émotions et de la situation dans laquelle je me place.

J’ai choisi l’option 2. Je prends la responsabilité d’accepté que ces jugements ne m’appartiennent pas et ne doivent pas m’atteindre. Pour cela j’ai choisi de faire un travail sur moi et j’ai réalisé quelque chose d’énorme. Vous voulez savoir quoi ?

JE PASSE MON TEMPS A JUGER LES AUTRES AUSSI.

Enfin en tout cas avant, je le faisais, en me cachant derrière des faux-semblants car je ne voulais aucunement être malveillante ( comparé à certains qui le font par pure méchanceté parfois).

Je prends la responsabilité de me dégager de ces faux-semblants, j’arrête d’interpréter des émotions ou des situations qui ne m’appartiennent pas.

Je vous donne des exemples, dans ma vie j’ai jugé des gens avec la langue très fluide avant de connaitre par moi-même les situations qu’ils ont vécues.

Exemple : « pourquoi Intel, se plaint d’être fatiguée alors qu’elle est mère au foyer ? Pourquoi elle ne prend pas le temps pour faire ceci ou cela vu qu’elle a beaucoup de temps. Pourquoi Intel ne perd pas du poids puisqu’elle sait que ce n’est pas bon pour sa santé, que ce n’est pas en phase avec la société, qu’elle pourrait être tellement plus jolie si elle était plus mince… Pourquoi est-ce qu’elle ne quitte pas ce mec/ce job/ cette copine alors qu’elle sait que cette situation lui fait du mal, c’est que finalement elle aime ça. Pourquoi elle se comporte comme ça dans notre relation, elle me veut du mal. ETC »

Une dernière en créole en honneur à mon île, obligé. « Hein ma la appris intel la parti mange la kaz intel, bana soit disant t koz pu avec garde la comment aster li kol dan son ki »

Voilà pour moi un jugement néfaste et contre-productif, à la limite de la malveillance. On est là tous les uns avec les autres dans cette société et je suis fatigué de voir qu’on se tire dans les pattes constamment au lieu d’essayer de se voir tous avancer. Le soleil brille pour tout le monde. On n’est pas obligé de vouloir descendre les autres constamment sous prétexte que « c’est humain ». Vous savez ce qui est humain aussi ? C’est qu’on a tous des modes de pensée et d’actions différents. Donc ta méthode, aussi bonne soit-elle, ne conviendra peut-être pas à cette personne-là, ton raisonnement aussi pertinent soit-il, moi je ne le comprendrai pas même en y mettant du mien. ET C’EST OK. Et même au-delà d’être OK cela devrait carrément être constructif ça serait génial !

J’ai appris, à mes dépend, pendant de longues années et par de nombreuses situations et surtout par beaucoup de remise en question. Que finalement on va juger les autres parce que qu’on passe notre temps à se juger nous-même. On est malveillant avec les autres parce qu’on est malveillant avec nous-mêmes. J’en suis arrivé à un stade où je reprends cette responsabilité-là car les autres n’ont pas à être les miroirs ou les victimes de mes jugements, mes émotions, mes blessures et mes interprétations personnelles. Je n’ai pas le même bagage à porter que cette personne en face de moi que je juge, je ne connais pas ses intentions et ses émotions, elle n’a pas à subir le fait d’être le reflet de mes émotions à moi. Je n’ai pas non plus ses chaussures pour savoir ce qu’elle a traversé jusqu’à présent, qui je suis pour juger si sa méthode est la bonne, car c’est peut-être la bonne à l’instant T pour elle, ou peut-être pas du tout mais ça elle le découvrira avec le temps, avec son expérience.

Les limites entre le constat, le conseil bienveillant, le jugement, le « commérage » bas de gamme ET la malveillance sont vraiment minces.

J’ai envie de les définir clairement ces limites, j’ai envie que les gens qui m’entourent et ceux qui m’approchent les comprennent et les respectes. Je ne veux plus être l’instigatrice des jugements, ni l’oreille attentive. Je ne veux plus être jugé, alors pour ça je dois arrêter de juger les autres et surtout je dois arrêter de me juger moi-même.  On peut tous avoir son opinion et son ressenti sur les choses, et d’ailleurs échanger sur les divers sujets, si ils sont emmenés avec bienveillance et même un chouia d’empathie. Sinon je refuse de véhiculer cette énergie et de me lier aux autres, des personnes connues ou inconnues, par ce fil, par ce courant d’air, de jugement.

Je reste humaine, j’en referais certainement des jugements, mais j’espèce avoir toujours la capacité de prendre ce recul et de faire ce genre d’introspection pour en grandir.

Voilà, Voilà,

Amicalement vôtre,

Kath

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